•      Arrivés en fin de Seconde, les élèves français se doivent de choisir une filière : S, L, ES, STMG, etc…  Ainsi, les élèves sont mis dans des cases et se voient fermer des portes. De plus, nombreuses sont les discriminations qui collent aux filières : les S sont les meilleurs, les ES n'ont pas réussi à faire un choix, les L sont des flemmards et sont nuls en maths, et les filières technologiques sont les "déchets", ceux qui n'ont pu aller ailleurs. OR, il faut rappeler que l'orientation est d'abord une question de CHOIX PROFESSIONNEL.

          Parlons d’abord des différentes filières. D’après l’INSEE, en 2013 environ 157 000 lycéens en S ont été admis à passer le bac contre 97,000 en ES et 50,000 en L. Pourquoi une si grande inégalité ? Au 17ème siècle, les littéraires sont considérés comme les érudits et ce durant plusieurs siècles. Après les deux guerres mondiales s’opèrent beaucoup de réformes et le gouvernement décide de mettre en avant les matières scientifiques. Pourquoi ? Parce qu’il est plus facile de trancher si un calcul est bon ou pas que si une rédaction de français est bien écrite ou non. Si bien que maintenant, pour des études de droit où des qualités de rédaction sont exigées, certaines écoles vont tout de même favoriser les bacheliers de filière scientifique. Oui, c’est tout bête. Alors ? Finis les préjugés sur les filières ?

          J’ajoute à présent que seulement 124 000 élèves ont été admis au bac en filière technologique et 160,000 en bac professionnel. Malheureusement, la plupart de ces choix sont dus à des préjugés tellement ancrés dans nos petites têtes qu’on ne s’en rend même pas toujours compte. Ainsi, beaucoup d’élèves rejettent catégoriquement le bac technologique ou professionnel qui semble sonner comme « les enfeeers » dans le réduit de leurs cerveaux alors que ces filières font partie des plus intéressantes et offrent quantité de débouchés ! En effet, un bac de Sciences et Technologies de l'Industrie et du Développement Durable (STI2D pour les intimes), offre quatre spécialités comme les innovations technologiques et l’éco-conception, les systèmes d’information et le numérique, les énergies et l’environnement et enfin l’architecture et la construction. Pour faire simple, des métiers d’avenir touchant à la technologie et l’écologie. Ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres, le bac technologique touche aussi le domaine de l’art, de l’économie, de l’hôtellerie, de la danse, de la musique, de l’agriculture, de la médecine, de la physique-chimie… Bref, un TRÈS large éventail de choix TRÈS intéressants ! Et je ne parle ici que des bacs technologiques, qu’en est-il des bac professionnels ? « Le bac pro offre une qualification reconnue sur le marché de l'emploi et répond à la demande des entreprises de la production et des services. L'enseignement s'appuie sur un métier et comprend des périodes de formation en entreprise. » site de l’Onisep. L’enseignement en bac pro vous garantit quasiment à chaque fois d’avoir un travail après deux ou trois ans, se sont en général des métiers plutôt manuels ou physiques. C’est pas du joli, de mépriser des métiers (qui demandent bien plus de compétences que l’on pense) par pur préjugé social. Bref, nous sommes tous corrompus jusqu'à la moelle des oreilles (prof compris) par des présomptions stupides et basées sur du vide !

          Il n’y a pas que les préjugés qui sont un frein à l’épanouissement de nous autres, futurs adultes. Je m’explique. Jusqu’au collège, les élèves ont tous les mêmes matières. Cela leur permet d’accéder à une grande diversité d’enseignement. Et PAF ! Fin de seconde, il faut faire un choix ! Je vais d’abord insister sur le fait que les exigences du lycée n’ont rien à voir avec celles du collège. Ce n’est pas forcément plus difficile, mais différent. Beaucoup d’élèves sont à la limite de « redécouvrir » des matières et ils peuvent très bien changer d’avis sur le choix des filières. Une seule année pour un choix aussi décisif est sans aucun doute excessif. De plus, ce choix va influencer notre vie professionnelle, autant dire les trois quarts de notre vie. C’est un dispositif assez restrictif et qui nous ferme un bon nombre de portes, j’en pleure presque !

     

           Bref, le système des filières n'est pas forcément la meilleure des solutions. Beaucoup de pays, comme l'Angleterre et la Finlande (dont le système éducatif est le meilleur en Europe, d'après les résultats du programme PISA), utilisent le "choix par matières". Les élèves ont trois matières principales et obligatoires puis peuvent choisir eux-même les matières secondaires.

    Ainsi, les élèves étudient des matières qui les intéressent et leur plaisent, sans être enfermés dans une section qui les restreindrait.

    Qu'en pensez-vous ? Connaissez-vous un système mieux élaboré que celui-ci ? 

    - Cha

    Les filières


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          Si tant d’élèves se sentent perdus dans des cours, parfois dès la primaire, c’est peut-être la preuve qu’il y a un problème.
      En effet, si chacun a des capacités individuelles différentes, qui se révèlent (ou non) dans une ou plusieurs matières, ça n’est pas une raison pour laisser tomber. Au contraire ! Un système d’adaptation des classes par niveau a d’ailleurs été imaginé par Mo ici. Il n’y a pas que ça : le système français étant un système assez inégalitaire (nous avons tous connu des profs à tendance sexiste, parfois même raciste) et élitiste (des professeurs qui accordent plus facilement leur attention aux élèves qui excellent dans leur matière), un élève en difficulté aura très peu d’aide et de suivi.
      C’est de cette manière que 20% des élèves français arrivent au collège sans savoir lire et écrire correctement. Ce n’est pas tout ! En France, un élève qui « décroche » est un élève « condamné » au CAP. En effet, un jeune collégien sans but précis dans la vie, qui travaille peu, va être réprimandé par ses professeurs. La plupart vont le mettre en garde contre l’échec scolaire, très peu vont réellement essayer de l’aider. Quand je dis aider, je parle d’aider dans la pratique, jour après jour, et non pas seulement d’essayer de le motiver à travailler plus. C’est une étape importante, bien sûr, mais un élève en situation scolaire difficile a besoin de solutions plus concrètes.
     
          Justement, vous allez sûrement me répondre que beaucoup d’élèves ont besoin de cette aide, qu’un professeur ne peut pas suivre de près chaque élève et que j’exagère un peu. Ce à quoi je vous réponds personnellement, il y a des solutions ! J’ai en effet pris en compte ces problèmes. Des classes moins chargées, plus de professeurs et de personnel enseignant. Tout ceci demanderait au gouvernement d’investir plus dans l’éducation, la jeunesse n’est-elle pas le futur d’un pays ?
     Par ailleurs, il y a  d’autres solutions. Le tutorat par exemple. Le tutorat est un système assez simple déjà en vigueur dans certaines écoles, il s’agit d’un procédé reposant sur la solidarité entre élèves. Des élèves de classes supérieures vont se proposer bénévolement pour aider leurs cadets à leurs devoirs. Une simple aide aux devoirs par quelques profs après les cours ou la révision d’un contrôle qui n’a pas été réussi serait déjà une bonne avancée.
      Une autre idée qui pourrait aider les élèves serait que chaque élèves ait un vrai suivi à travers leur scolarité et pas seulement du bouches à oreilles de profs comme quoi celui-là est très bon en cours et celle là fiche rien !
     
    Et puis cette histoire de CAP ça ne vous étonne pas ? rendez vous à l’article sur les filières ici !

            

             Voilà mon opinion sur le suivi et l’aide qu’on offre aux élèves, et vous ? Vous n’êtes pas d’accord ? De meilleures idées ? Faites nous savoir !
     
    - Cha

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  • Et si, dès sa naissance, chaque enfant avait un professeur attitré qui lui enseignerait tout, tout au long de sa jeunesse ?

    L'élève aurait alors un suivi régulier, et le prof serait sûr de ne pas le perdre. Et si l'élève n'aimerait pas un sujet, il le dirait à son prof qui essayerait de changer sa façon de faire les choses pour intéresser l'élève. Chaque enfant aurait un grand intérêt à apprendre, car aucun ne serait délaissé : quand le prof verrait son élève flancher, décrocher, il pourrait lui tendre la main et le ramener dans l'envie d'apprendre.

    Les souhaits de chaque élève seraient alors réalisables. Personne ne dirait "Comment ? Toi, tu veux faire médecin ? hahaha mais mon petit, tu n'y arriveras jamais !" ; car le prof ferait tout pour que son élève soit prêt à faire n'importe quel métier, quoi qu'il ait envie de faire. (ce qui changerait beaucoup de notre système de filières...) Aucun enfant ne serait alors frustré, tous auraient la chance égale de faire ce qu'ils voudraient.

    Car, rappelons-le, l'ignorance n'est pas innée, elle est acquise. On ne nait pas "bête", mais on peut le devenir si on apprend rien, et si personne ne nous pousse à apprendre.

    - Mo

     Des cours individuels...?

     

     

     

     

     


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