Et si, dès sa naissance, chaque enfant avait un professeur attitré qui lui enseignerait tout, tout au long de sa jeunesse ?

L'élève aurait alors un suivi régulier, et le prof serait sûr de ne pas le perdre. Et si l'élève n'aimerait pas un sujet, il le dirait à son prof qui essayerait de changer sa façon de faire les choses pour intéresser l'élève. Chaque enfant aurait un grand intérêt à apprendre, car aucun ne serait délaissé : quand le prof verrait son élève flancher, décrocher, il pourrait lui tendre la main et le ramener dans l'envie d'apprendre.

Les souhaits de chaque élève seraient alors réalisables. Personne ne dirait "Comment ? Toi, tu veux faire médecin ? hahaha mais mon petit, tu n'y arriveras jamais !" ; car le prof ferait tout pour que son élève soit prêt à faire n'importe quel métier, quoi qu'il ait envie de faire. (ce qui changerait beaucoup de notre système de filières...) Aucun enfant ne serait alors frustré, tous auraient la chance égale de faire ce qu'ils voudraient.

Car, rappelons-le, l'ignorance n'est pas innée, elle est acquise. On ne nait pas "bête", mais on peut le devenir si on apprend rien, et si personne ne nous pousse à apprendre.

- Mo

Hello hello tout le monde !

Comme ce blog est sur l’Éducation, il concerne les élèves et bien sûr les profs ! Avec la rentrée, on va essayer chacune de notre côté de parler à nos profs pour entendre ce qu'ils ont à dire, et leur proposer de parler d'eux-même dans la rubrique "Vos idées" (petit rappel pour vous exprimer  vous-même) !

Si vous pensez que certains de vos profs auraient envie de venir faire un tour, pour voir ou pour s'exprimer, n'hésitez pas !

      15/20, 9/20, 3/20... Tout cela signifie clairement quelque chose dans nos têtes, car nous avons toujours été évalué selon cette méthode, au moins depuis la primaire. On connaît ce système de décompte de points : chaque faute entraîne un nombre de points retirés bien déterminé par le professeur. Seulement, tous les profs ne notent pas de la même façon ! Je ne sais pas si l’expérience a déjà été faite, et j'aimerais la tenter : faire corriger une copie par un prof, et la refaire corriger par un autre prof sans que celui-ci ne connaisse la note attribuée par son collègue. Puis comparer le résultat.

      En effet, combien d'entre nous se sont retrouvés en début d'année avec une note qui leur semblait tout à fait injuste par rapport à ce qu'ils avaient l'année dernière ? Bien sûr, le niveau change entre deux années scolaires, mais passer de 18/20 à 09/20 en anglais en l'espace d'un été, c'est difficile à comprendre. Chaque prof a son propre système de notation : certains prennent en compte tout ce qui est positif, d'autres vont s'attarder sur chaque faute et les décompter sur la note totale. Certains encore vont faire des notes globales, alors que d'autres vont avoir une notation très précise. Et si je voulais être pessimiste, je dirais même que certains profs notent « à la tête du client », mais c'est bien plus rare. Toutes ses réflexions peuvent mener à une question : Jusqu'où va l’efficacité de ce système ?

      Dans certaines matières, notamment dans les matières scientifiques, le système de décompte des points est justifié. Une erreur à un calcul retire 1 point, par exemple, car il n'y a qu'une seule solution possible. Mais pour les matières comme le français, la philo, ou même pour ce qui est des rédactions en langues (et j'en passe), sur quoi se base le prof pour retirer des points ? Bien sûr, le barème est normalement décidé au préalable, chaque prof devrait suivre le même système de notation. Mais il est bien certain que chaque prof adapte ce système à sa sauce, et nous, on ne s'y retrouve plus. Du coup, on entend souvent dire : « M. Machin note tellement mal, je préférais largement M. Bidule ! », et on se demande si les notes veulent vraiment dire quelque chose.  Quelques exemples de système de notation dans d'autres pays :

      En Allemagne, les élève sont notés de 1 à 6 et chaque note correspond à un commentaire. Ici, ce n'est plus une question de points enlevés proportionnellement au nombre de fautes, mais plus d’appréciation sur l'ensemble du travail :

 1 : Très bien

 2 : Bien

 3 : Assez bien

 4 : Moyen

 5 : Insuffisant

 6 : Très insuffisant

      En Angleterre et aux états-Unis, le système est un mélange du notre et de celui des Allemands : les élèves sont notés par des lettres allant de A+ (la meilleure note) à F- (la pire). Je dis que ce système est un mélange car chaque lettre peut correspondre à un écart de note, par exemple :

 A+ :18-20,

 A : 15-18

 A- : 14

 ...etc.

      Bien sûr, nous avons été habitués à notre bon vieux système français, et, pour tout vous dire, moi ça me chamboulerait pas mal de changer ça. Mais je pense que ça serait pour le mieux et j'ai d'ailleurs entendu dire que l’Éducation Nationale comptait "supprimer les notes". Pour les remplacer par quoi ? Peut-être un système plus proche du système d'Allemagne, basée sur les appréciations, ou peut-être tout à fait autre chose ! Pour ma part, je pensais plus à des sortes de "grilles d’évaluation" comme ça se fait dans les petites classes, avec des commentaires comme "acquis", "en cours d'acquisition" et "non acquis" pour chaque item. Pourquoi cela ne pourrait pas marcher au Collège, ainsi qu'au Lycée ? On comprendrait clairement ce qu'il faudrait revoir ou approfondir, et ainsi apprendre de nos erreurs. Et vous, qu'en pensez-vous ?

- Mo, qui a essayé de faire un article aussi précis que possible...

Combien de fois avons-nous entendu une personne âgée nous critiquer sur notre orthographe déplorable, nous assommer de "à mon âge, on travaillait pas comme ça ! On travaillait mieux !" ou "Ah, à cause de votre langage sms, vous écrivez extrêmement mal !", sans qu'on puisse leur démontrer le contraire ?

Pourtant, ces personnes ne savent pas que, sur une année, nous avons 80 heures de français en moins par rapport à leur époque (sachant que sur une année scolaire, nous avons environ 300 heures de cours). En prime, nous arrêtons d'étudier l'orthographe et la grammaire en quatrième environ. Pour être brève, nous avons finalement le mérite d'écrire relativement bien malgré nos 80 heures de moins, et chacun sait que c'est pas du gâteau.

De plus et contrairement à ce que l'on croit, le langage sms n'affecte pas notre orthographe. En effet, nous savons très bien que pendant une rédaction de français, nous ne pouvons pas écrire "l'étai trop ouf V.H en fait !" Bon, j'exagère un peu mais notre cerveau, s'il apprend à écrire "maintenant" ne remplacera pas ce mot par "mtn" à cause de quelques sms. Il apprendra simplement à le lire. Et oui, notre "conscient" joue un grand rôle dans notre apprentissage de l'orthographe !

Malgré tout, il est vrai que notre niveau en français est bien moins bon que celui de nos grands-parents, mais nous n'en sommes pas plus bêtes. Avec un peu d'effort, on peut sans problème rattraper nos lacunes, chaque génération a ses problèmes, tout ceci n'est que question de travail.

- Cha